#GreenEurope ♻️????☀️ Agir pour notre environnement… ?? ☀️????♻️

GreenEurope ♻️????☀️ Agir pour notre environnement… ??☀️????♻️

Okay! Tout le monde y pense et le souhaite… Mais si chacun d’entre nous décidait de mettre ses souhaits et ses envies en cohérence avec ses actions

?? Humour ? Science-fiction ? Rêve ? Procrastination ????

Non ! Le défi d’aujourd’hui n’est-il pas celui-là ? AGIR ???? ♻️☀️ Mobilisons nos efforts vers une décarbonation de l’Europe ☀️♻️

Késako ????? Je vous joins le lien du “Shift Project” et leurs 9 propositions pour entamer la rupture avec notre “addiction” au carbone et ses dérivés ! ♻️☀️

Quand les ressources s’amenuisent et les besoins s’accroissent, notre dépendance au produits pétroliers est incompatible avec un avenir radieux pour l’Humain et notre Planète ???? ☀️????

Loin des “bons” sentiments soyons pragmatiques, et vous comment voyez-vous ce challenge ? ????????

Et si nous avions aussi besoin d’ETHIQUE ?????

hashtagClimateChange hashtagDecarbonizeEurope hashtagHumanCare hashtagEarthCare

http://decarbonizeurope.org/ 

☀️????♻️ Appel – Pour former tous les étudiants du supérieur aux enjeux climatiques et écologiques ♻️????☀️

Appel de The Shift Project

https://theshiftproject.org/article/soutenez-lappel-pour-former-tous-les-etudiants-du-superieur-aux-enjeux-climatiques-et-ecologiques/

????Les enjeux soulevés par le changement climatique et l’épuisement des ressources et de la biodiversité n’ont jamais été aussi prégnants, et le rôle tenu par la civilisation humaine ne fait plus débat. La dépendance de notre économie aux énergies fossiles et à un ensemble de ressources épuisables nous met à la merci de pénuries graves. Une évolution profonde et rapide des modes de vie, de consommation et de production de nos sociétés est indispensable.

Les jeunes sont aujourd’hui volontaires pour jouer leur rôle dans la transition énergétique et écologique, mais ils en seront incapables si leurs formations ne leur confèrent pas le savoir et les compétences nécessaires. Futurs décideurs politiques, futurs chefs d’entreprises, futurs élus, futurs électeurs, futurs parents, futurs fonctionnaires, futurs professeurs… tous doivent être sensibilisés, informés et formés.

Dans un contexte où les « fake news » sont fréquentes et la rigueur scientifique des informations circulant sur les réseaux sociaux souvent discutable, nous avons la responsabilité de conférer à nos étudiants le socle de connaissances nécessaire au développement d’un esprit critique.

La récente mobilisation des étudiants, massive et sans précédent, appelle une réponse académique profonde. Leur inquiétude est immense, et elle est légitime. Atteindre les engagements climatiques de la France et faire face à l’épuisement galopant des ressources nécessite de former toute la prochaine génération : relever ce défi requiert de nouvelles compétences, tous secteurs, champs de connaissance et tous métiers confondus.

L’énergie est partout et nous n’avons qu’une planète, aussi la sortie des énergies fossiles à tous les étages de notre société concerne et doit impliquer chacun – pour construire une économie bas carbone, sobre, circulaire et résiliente☀️♻️.

Plus que tout autre enjeu, le changement climatique s’affirme comme l’urgence planétaire, et pourtant la place accordée à l’enseignement des enjeux climatiques et énergétiques dans les formations du supérieur en France est encore très insuffisante – moins d’un quart des formations abordent le sujet, selon une étude du Shift Project portant sur 34 établissements du supérieur. Seule une fraction aborde le sujet de manière systématique.

Cette situation doit changer radicalement, aucun étudiant, quel que soit son âge, ne doit pouvoir valider une formation dans l’enseignement supérieur sans avoir compris les causes, les conséquences du changement climatique et travaillé, à son niveau, à l’identification de solutions possibles.

Le respect de l’autonomie des établissements ne dispense pas l’État d’assumer également sa responsabilité, et d’accompagner cet effort en offrant un cadre favorable. Pour les universités et écoles, il y a urgence à prendre acte des conclusions du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC).

Nous, enseignants et dirigeants d’établissements, nous engageons à agir à notre échelle pour relever le défi du climat et de l’épuisement des ressources, dans nos amphis, dans nos établissements. C’est à nous qu’il appartient de fournir les connaissances et les clés de compréhension indispensables aux étudiants dont nous avons la responsabilité pour faire face à ces enjeux. Les enseignants et directions préoccupés par ces enjeux sont aujourd’hui nombreux à être moteurs, mais se trouvent confrontés à des freins administratifs et disciplinaires. Sans impulsion de la part de l’État, la portée de la mobilisation du supérieur restera limitée, et dépendante de la bonne volonté d’acteurs isolés et souvent démunis.

Nous nous engageons à agir, et demandons à l’État, et en particulier au ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, de faire de même : initier une stratégie de transition de l’enseignement supérieur positionnant le climat comme l’urgence première, et allouer les moyens nécessaires. Il est impératif de transformer rapidement le frémissement actuel en mobilisation générale de tout le supérieur.

????????Mettre la formation au service de ce projet de société, c’est aussi donner à la jeunesse une capacité à se projeter dans l’avenir.

????☀️Vous pouvez signer également cet appel grâce au formulaire suivant :

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfCj_lFKC2txKaRZiTMv9akTFvLcbK6-vFnijy3jABgNjvFMQ/viewform

Engagement au travail ou Burnout ? – Work Engagement or Burnout?

hashtagWorkEngagement

☀️???? L’engagement au travail a été proposé comme étant l’opposé de l’état d’épuisement professionnel (burnout, Salanova et al., 2000).????????

Ce construit de motivation positif est lié à :

    1. la vigueur (niveaux d’énergie élevés pendant le travail) ;
    2. au dévouement (se manifestant par de l’interêt, de la fierté et des objectifs liés au travail effectué) et ;
    3. à l’absorption (niveaux de concentration maximum au travail).

Comme l’indiquent Bakker & Albrecht (2018), les employés “engagés” ressentent des effets positifs, tels que la joie, le plaisir et l’enthousiasme, ce qui élargit le spectre émotionnel dans leur travail. Ils ont également tendance à faire preuve d’une plus grande collaboration avec leur environnement immédiat et répondent efficacement aux exigences de leur travail ce qui bénéficie à l’ensemble de l’organisation (Salanova et al., 2011).

Favoriser le “bien-être” des employés par l’engagement, influence positivement les employés eux-mêmes (Lent & Brown, 2008) mais aussi le bien-être de l’entreprise dans son ensemble (Schaufeli et al., 2009).

Comment pensez-vous être, vous-même, “engagés” ?

☀️ Comment pensez-vous, vous-même, “engager” vos équipes ?

–> La confiance est un élément-clé de l’engagement comme la justice organisationnelle… Lorsque les dirigeants, ou managers, créent, régulièrement, avec leurs employés des conversations interpersonnelles intimes, interactives, inclusives et qu’ils s’y tiennent durablement, les employés alors manifestent leur confiance avec un degré élevé d’engagement (Bligh, 2017; Eberly & Fong, 2013; Groysberg & Slind, 2012).

–> Les employés “engagés” entrent dans des moments privilégiés de “flow” (Csikszentmihalyi, 1975, 1990).

–> L‘engagement au travail ne peut pas être une déclaration, ni une incantation ou encore moins son imposition… “Favoriser le “bien-être” des employés par l’engagement, influence positivement les employés eux-mêmes (Lent & Brown, 2008) mais aussi le bien-être de l’entreprise dans son ensemble (Schaufeli et al., 2009).”

–> Donc, l’objet de ce post est de rappeler combien cet “engagement” est indispensable par ces bénéfices intrinsèques et son rayonnement externe ☀️ Il devient possible cependant si le cadre (management, organisation, etc.) et les ressources sont suffisantes (Job Demand / Resources; Crawford et al., 2010) et si la motivation intrinsèque (Deci & Ryan, 2000) est renforcée par l’autonomie, la compétence et le sentiment d’appartenance.????????

  • Autonomie : les individus ont besoin de se sentir maîtres de leur propre destin et d’avoir au moins un certain contrôle sur leur vie. Et plus important encore, ils ont besoin de sentir qu’ils contrôlent leur propre comportement.
  • Compétence : un autre besoin concerne nos réalisations, nos connaissances et nos compétences ; les individus ont besoin de développer leurs compétences et de maîtriser les tâches qui leur tiennent à cœur.
  • Sentiment d’appartenance : les individus doivent avoir un sens d’appartenance et de connexion avec les autres; chacun de nous a besoin d’autres personnes dans une certaine mesure (Deci et Ryan, 2008).????????

☀️???? hashtagPositiveEmotions hashtagWellBeing

Références :

  • Bakker, A. B., & Albrecht, S. (2018). Work engagement: Current trends. Career Development International, 23(1), 4-11.
  • Bligh, M. C. (2017). Leadership and Trust. In J. Marques & S. Dhiman (Eds.), Leadership Today (pp. 21–42).
  • Crawford, E. R., LePine, J. A., & Rich, B. L. (2010). Linking job demands and resources to employee engagement and burnout: A theoretical extension and meta-analytic test. Journal of Applied Psychology, 95(5), 834-848.
  • Csikszentmihalyi, M. (1975). Beyond boredom and anxiety (1st ed). Jossey-Bass Publishers, San Francisco
  • Csikszentmihalyi, M. (1990). Flow: The Psychology of Optimal Experience. Journal of Leisure Research, 24(1), pp. 93–94
  • Deci, E. L., & Ryan, R. M. (2000). The “What” and “Why” of Goal Pursuits: Human Needs and the Self-Determination of Behavior. Psychological Inquiry, 11(4), 227–268.
  • Deci, E. L., & Ryan, R. M. (2008). Facilitating optimal motivation and psychological well-being across life’s domains. Canadian Psychology/Psychologie Canadienne, 49(1), 14–23.
  • Eberly, M. B., & Fong, C. T. (2013). Leading via the heart and mind: The roles of leader and follower emotions, attributions and interdependence. The Leadership Quarterly, 24(5), 696–711.
  • Groysberg, B., & Slind, M. (2012). Leadership Is a Conversation. Harvard Business Review 90, June 2012. no. 6.
  • Lent, R. W., & Brown, S. D. (2008). Social cognitive career theory and subjective well-being in the context of work. Journal of Career Assessment, 16(1), 6-21.
  • Salanova, M., Llorens, S., & Schaufeli, W. B. (2011). “Yes, I can, I feel good, and I just do it!” On gain cycles and spirals of efficacy beliefs, affect, and engagement. Applied Psychology, 60(2), 255-285.
  • Salanova, M., Schaufeli, W., Llorens, S., Peiró, J., & Grau, R. (2000). Desde el “burnout” al “Engagement”: ¿una nueva perspectiva? [From “burnout” to “Engagement”: A new perspective?]. Revista de Psicología del Trabajo y las Organizaciones, 16(2), 117-134.
  • Schaufeli, W. B., Bakker, A. B., & van Rhenen, W. (2009). How changes in job demands and resources predict burnout, work engagement, and sickness absenteeism. Journal of Organizational Behavior, 30(7), 893-917.
  • Van den Broeck, A., Lens, W., De Witte, H., & Van Coillie, H. (2013). Unraveling the importance of the quantity and the quality of workers’ motivation for well-being: A person-centered perspective. Journal of Vocational Behavior, 82(1), 69–78.

Deux livres majeurs sur le sujet :

  • Bakker, A. B., & Daniels, K. (Eds.). (2013). A day in the life of a happy worker. New York: Psychology Press.
  • Csikszentmihalyi, M. (2014). Flow and the Foundations of Positive Psychology: The Collected Works of Mihaly Csikszentmihalyi. Springer.

“L’inhibition cognitive est la clé de notre intelligence”

Merveilleusement instructif ????☀️

“L’inhibition cognitive est la clé de notre intelligence”…

Ce n’est pas moi qui le dit mais Olivier Houdé, instituteur de formation, psychologue et brillant neuroscientifique et créateur du laboratoire LaPsyDÉ : https://www.lapsyde.com/

“L’intelligence est l’inhibition « positive », créatrice. Être intelligent c’est inhiber ses automatismes, résister à ces automatismes quand il faut être créatif ou répondre autrement.”

Cette théorie est une suite des travaux de Kahneman et Tversky (1974) sur les biais et heuristiques, et leur découverte de deux modes de pensées (rapide et lent) ????☀️

Car la science est une formidable coopération intellectuelle et il s’agit de vérifier les théories existantes, en inventer de nouvelles et en dépasser certaines. Nous sommes, scientifiques, des nains sur les épaules des géants… nos petites contributions s’ajoutent aux travaux immenses déjà réalisés et nous permettent ainsi de voir plus loin.????☀️

Olivier Houdé confirme que même les adultes sont en proie à ces heuristiques… D’ailleurs en entreprise, le Management est un exercice complexe, sujet à de nombreux biais et heuristiques dans les prises de décision…

☀️????????Une solution… Résister aux automatismes de pensée ????????

Se donner du temps suffisant pour amorcer notre système d’inhibition et redonner place au circuit de la réflexion, et ne pas tomber dans les pièges de la réaction vive et émotionnelle !!

Retrouver les bienfaits de la métacognition, c’est-à-dire de comprendre ce comment on raisonne et on arrive à telles ou telles décisions ☀️???????? Un véritable Neuroleadership en fait.

On peut aussi inhiber les “fake news” qui apparaissent avec l’heuristique de crédibilité (prendre pour vrai ce qu’on croit ou envie de croire) par raccourci de pensée…????????????

#NeuroPedagogie #TrainBrain #CognitiveBias

Ecoutez le podcast des Savanturiers de France Inter de dimanche 25/08/19 :

https://lnkd.in/dXeqsCb

????????Une étude récente sous forme expérimentale de Houdé et ses collègues (Camarda et al., 2018) a confirmé que le contrôle inhibiteur est un processus essentiel pour surmonter les effets de fixation et générer des solutions originales dans une tâche créative.????????

Extrait du livre (p. 262) : Borst, G., Houdé, O. (2018). Le cerveau et les apprentissages – Cycles 1,2,3 – Édition 2018. Les repères pédagogiques. Nathan.

Références :

  • Camarda, A., Borst, G., Agogué, M., Habib, M., Weil, B., Houdé, O., & Cassotti, M. (2018). Do we need inhibitory control to be creative? Evidence from a dual-task paradigm. Psychology of Aesthetics, Creativity, and the Arts, 12(3), 351–358. 
  • Kahneman, D. (2011). Thinking, Fast and Slow (Penguin UK).
  • Kahneman, D. (2012). Système 1 / Système 2 : Les deux vitesses de pensée. Flammarion
  • Tversky, A., & Kahneman, D. (1974). Judgment under Uncertainty: Heuristics and Biases. Science, 185(4157), 1124–1131.

Pourquoi l’altruisme a encore de bonnes heures devant lui ?

Christophe André ne fait rien d’autre, si j’ai bien écouté, que d’apporter sa lumière de psychiatre sur des maux de notre temps, et certaines pathologies (névrose narcissique en particulier). Le trouble de la personnalité narcissique, dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux 5 (DSM-V, Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders; APA, 2013), se caractérise par exemple par “un sens grandiose d’importance personnelle”, une personne qui requiert “une admiration excessive”, “à qui tout semble dû”, “un manque d’empathie” et “une tendance à être exploiteur, manipulateur et arrogant”.

On pourrait étayer encore avec la “Dark Triad” en psychologie (Paulhus & Williams, 2002), traits de caractère pathologiques : Narcissisme, Machiavélisme et Psychopathie, qui ont montré leur existence dans certaines organisations avec leur cortège de conséquences délétères pour les individus et les entreprises (Cohen, 2016; Kaiser et al., 2015; LeBreton et al., 2018).

Christophe André rappelle que “dans le narcissisme, il y a combinaison d’égoïsme, de sentiment de supériorité et d’une relative amoralité”.

De l’altruisme…

Je ne suis pas un fan d’icône, et malgré sa notoriété ???? je suis plutôt en accord avec Christophe André sur l’altruisme.

Maj 06/08/19 : Définition du dictionnaire CNRTL pour “altruisme”

A.− PSYCHOL. Disposition bienveillante à l’égard des autres, fondée sur la sympathie. Synon. philanthropie B.− MOR. Conduite de l’homme responsable qui pose comme but de l’activité morale l’intérêt de ses semblables. Quasi-synon. abnégation, générosité.

« Loin d’être le fruit d’un long apprentissage comme le veulent les théories classiques du développement, donner est une activité très précoce du bébé » (Le Goff & Garrigues, 1994, p. 54).

“Le « vrai » don est celui dont le sens n’est pas de se conformer à une convention sociale ou à une règle, mais d’exprimer le lien avec la personne.” (Godbout, 2005, p. 42)

Une étude de Marsh et al. (2014) a exposé comment les altruistes ont présenté des variations d’anatomie et de fonctionnement neuronaux qui représentent l’inverse des modèles observés auparavant chez les psychopathes, qui sont exceptionnellement durs et antisociaux. Ils ont établi un lien entre les variations de la taille et de l’activité de l’amygdale, la sensibilité empathique et des actes extraordinaires d’altruisme humain, comme le don d’un rein à un étranger ????????.

Cependant, Steiner (2016) rappelle ainsi que :

« l’altruisme n’est plus une tendance psychologique logée dans une partie déterminée du cerveau humain, mais la marque du social inscrite dans le comportement individuel pour rendre possible la solidarité sociale ». Steiner (2016, p. 126)

« plus qu’une caractéristique de l’action individuelle, l’altruisme renvoie au collectif et sert à orienter la recherche sur ce que requiert un fonctionnement harmonieux du social » (Steiner, 2016, p. 127).

L’urgence du changement climatique nécessite de repenser le collectif.

Dans une société de l’abondance, l’EGO est roi. Dans celle de la pénurie c’est la COOPÉRATION !

Comme l’ont montré Darwin et ses successeurs dans une perspective évolutionniste.

????????????☀️ “(…) finalement, les agresseurs se détruisent toujours, laissant la place à ceux qui savent coopérer et s’entendre. La vie est beaucoup moins une lutte compétitive pour la survie que le triomphe de la coopération et de la créativité” – Fritjof Capra (1997, p. 243). Le Réseau de la vie : Une nouvelle compréhension scientifique des systèmes vivants.

????????????☀️ “(…) in the end the aggressors always destroy themselves, making way for others who know how to cooperate and get along. Life is much less a competitive struggle for survival than the triumph of cooperation and creativity” Fritjof Capra (1997, p. 243) in The Web of Life: A New Scientific Understanding of Living Systems. Anchor Books.

Quid du narcissisme des jeunes générations ?

De nombreux chercheurs ont écrit sur la montée du narcissisme (Gnambs & Appel, 2018; McCain & Campbell, 2018; Twenge, 2017). En particulier la professeure Twenge a étudié les Millenials, la génération née dans les années 1980 et 1990, une génération controversée qu’elle a surnommé “Generation Me” en 2007. Dans un autre ouvrage en 2009 (co-écrit avec W. Keith Campbell) elle explique que grâce à l’étude de “données de 37 000 étudiants, les traits de personnalité narcissiques ont augmenté aussi rapidement que l’obésité des années 1980 à nos jours”.

De nouvelles études comparant les traits et les objectifs de vie de jeunes lycéens et étudiants des générations X et des baby-boomers du même âge, ont montré une augmentation des valeurs “extrinsèques” plutôt que des valeurs “intrinsèques”. Les Millenials sont plus susceptibles de valoriser “l’argent, l’image et la notoriété” contre “la communauté, l’affiliation et l’acceptation de soi” (Twenge, 2017).

La nouvelle génération née entre 1995 et 2012, est appelée “iGen” par Jean Twenge (2017, “GenZ” pour d’autres). Twenge expose dans son livre que la “iGen” est davantage axée sur le travail que les Millenials au même âge. Dans un grand sondage national mené chaque année, explique-t-elle, 55% des lycéens en 2016 ont déclaré être disposés à faire des heures supplémentaires pour faire un bon travail, contre 44% des Millenials en 2004. Ils sont également plus susceptibles de dire qu’ils travailleraient même s’ils avaient beaucoup d’argent et espéraient que le travail occuperait une place centrale dans leur vie. Peut-être parce qu’ils ont vécu “la crise bancaire et immobilière” dans leur enfance et qu’ils ont été témoins de l’inégalité croissante des revenus. Ils se rendent aussi compte des difficultés pour arriver vivre et s’épanouir.

Contrairement aux besoins “d’entertainment” et de “fun” des Millenials, les “iGens” semblent demander à leur manager d’agir bien différemment.

“Managers who learned to be cheerleaders for Millennials will find they are more like therapists, life coaches, or parents for iGen’ers.” (Twenge, 2017, p. 740)

A partir de grandes enquêtes nationales, Twenge explique que la iGen se montre moins optimiste quant à ses perspectives de carrière et sa confiance en soi est inférieure à celle des millennials du même âge. Alors que la génération Millenials exigeait des éloges, les iGens souhaiteraient être rassurés.

Ils sont également très préoccupés par la sécurité, sont des conducteurs plus sûrs et sont moins susceptibles de consommer de l’alcool que les adolescents il y a quelques années à peine, et sont moins susceptibles de dire qu’ils veulent prendre des risques.

Les iGens s’inquiètent également de ce qu’ils appellent la “sécurité émotionnelle” – ils veulent être davantage protégés de commentaires offensants et traumatisant sur le plan émotionnel, tout comme ils veulent être protégés des dommages physiques.

Cette génération se socialise aussi différemment, utilisant son téléphone plutôt que de se réunir en personne. Ils sont tellement concentrés sur la connexion via les médias sociaux que les aspects sociaux du travail sont moins attrayants. De plus, certains iGens peuvent avoir plus de problèmes de compétences sociales, étant donné qu’ils ont passé moins de temps à se socialiser en personne que n’importe quelle génération précédente.

Probablement en raison de son aversion pour le risque, la iGen est en fait moins susceptible de vouloir posséder sa propre entreprise que les générations précédentes : seulement 30% des bacheliers en 2016 estimaient qu’il était souhaitable d’être indépendants, contre 48% en 1987. Les iGens veulent des emplois stables dans des industries durables. Ils se disent plus pratiques, centrés sur leur carrière et prudents, mais moins aguerris à l’indépendance.

Le cliché selon lequel la jeune génération est narcissique semble dépassé… Les indicateurs “d’estime de soi exagérée” chez les étudiants semblent avoir atteint un sommet il y a huit ou dix ans. Twenge explique que cette chute de l’estime de soi et la montée concomitante de sentiments de solitude rapportés peuvent être attribuées à la soudaine omniprésence du smartphone (Twenge, 2019).

Je vous invite, comme le fait Jean Twenge, à ne pas surestimer la portée ou l’impact de ces tendances. Aussi le fait que des recherches soient parfois mal utilisées ou mal interprétées ne les rend pas invalides.

“Il est toutefois à noter qu’il serait illusoire de penser que tous les travailleurs d’une même génération présentent les mêmes caractéristiques, les mêmes attitudes, valeurs et attentes. (…) Ainsi, bien qu’il soit intéressant de prendre en compte les traits caractéristiques marquants d’une génération, la Gestion des Ressources Humaines ne peut pas être universelle pour toute une génération, mais dépend de divers facteurs de contingence dont l’âge, le poste occupé, le type d’organisation…” (Caillas & Jacquet, 2017, p. 4)

Des aspirations extrinsèques ou intrinsèques…?

Edward Deci, psychologue spécialiste de la motivation humaine, a déclaré dans son livre “Why We Do What We Do” (co-écrit avec Richard Flaste, 1996) que :

“Les chercheurs ont découvert que si l’une des trois aspirations extrinsèques – l’argent, la célébrité ou la beauté – était très élevée pour un individu par rapport aux trois aspirations intrinsèques la personne était également plus susceptible de présenter une santé mentale plus mauvaise. Par exemple, une aspiration exceptionnellement forte pour le succès matériel était associée au narcissisme, à l’anxiété, à la dépression et à un fonctionnement social plus médiocre, évaluée par un psychologue clinicien qualifié. En revanche, les aspirations fortes à l’un des objectifs intrinsèques – relations significatives, croissance personnelle et contributions communautaires – étaient positivement associées au bien-être. Les personnes désireuses de contribuer à leur communauté, par exemple, avaient plus de vitalité et une meilleure estime de soi. Lorsque les gens organisent leur comportement en fonction de leurs aspirations intrinsèques (par rapport à leurs aspirations extrinsèques), ils semblent plus satisfaits – et ils se sentent mieux sur qui ils sont et affichent davantage de preuves de leur santé psychologique”.

Une proposition…

????????????☀️ Plutôt que de rechercher “la gloire, la richesse et la beauté”, souhaitons-nous plutôt œuvrer pour des objectifs INTRINSEQUES en développant des relations plus étroites, en nous épanouissant et en contribuant à notre communauté… tel est le sens de l’altruisme, non ?

(Le circuit dopaminergique de la récompense sera tout activé, avec des effets environnementaux et relationnels plus que positifs) ????????????☀️

L’altruisme peut se diffuser comme un message, une attitude positive, via un processus de “contagion émotionnelle” (Hatfield et al., 1993) et “d’apprentissage social” (Bandura, 1971).

????????♻️ Les neurones miroirs, jouent un rôle important dans les processus socio-émotionnels (Iacoboni et al., 2005; Jeon & Lee, 2018; Rizzolatti & Fabbri-Destro, 2009), et leur activation augmente la plasticité neurale (Acharya & Shukla, 2012). Chacun peut acquérir efficacement des compétences socio-émotionnelles par l’exposition à des comportements appropriés et des interactions sociales, associés à l’activation naturelle de neurones miroirs et à son renforcement. Toutes nos interactions sociales et émotionnelles, positives et négatives, affectent comment et ce que nous apprenons (Durlak et al., 2011).

Christov-Moore et Iacoboni (2016) expliquent comment les humains semblent attribuer une valeur de récompense positive à un comportement pro-social. Les études suggèrent que cette inclination pro-sociale est motivée par notre tendance réflexive à partager les sensations, les émotions et le comportement observés auprès des autres, ou en “résonance de soi-même”. Ils ont testé le Niveau d’altruisme personnel dans cette étude ????????♻️.

https://www.linkedin.com/posts/davidmusseau_les-climatologues-en-pleine-%C3%A9tuve-%C3%A9motionnelle-activity-6560484862057295872-59Vu

Comme le soulignait donc, Christophe André dans cette vidéo :

(…) aucune vie en groupe ne résiste longtemps à la montée des égoïsmes, aucune société ne peut se passer d’altruisme. (André C., 2019)

Et vous, comment voyez-vous l’altruisme ?????????

Je pense cet article comme une part collaborative au débat sur le sujet et je n’hésiterai pas à mettre à jour selon les commentaires, idées ou améliorations proposées ! Un grand merci ????

(MàJ 04/08/19) : Pour retrouver des informations complémentaires en français voici un lien vers l'ouvrage de Jean Twenge (2018) : https://www.cairn.info/generation-internet--9782804706388-page-369.html. Aussi, les notions de "générations" sont parfois floues et je vous renvoie à cet article instructif de Daniel Casoinic (2016), pour comprendre comment se perçoivent les jeunes générations et sont perçues ? Une trame pour dépasser les stéréotypes, chercher à mieux connaître les aspirations et valeurs des générations, quelles soient Y et Z, afin de les mettre en position de réussir : https://cdn.reseau-canope.fr/archivage/valid/N-8646-12502.pdf


"L'essai sur le don" de Marcel Mauss (1923) est un texte classique en sociologie et anthropologie, et il étudié les échanges et les dons (systèmes de dons et contre-dons, et le don est une forme d’échange = triple obligation "donner-recevoir-rendre"). Il existe une multitude de travaux sur cette problématique (Alter, Bourdieu, Godelier, Weiner...).

Liens Web :

https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-de-christophe-andre/la-chronique-de-christophe-andre-26-mars-2019

https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-26-mars-2019

Un article du New-York Times sur les similitudes entre Homme et Animal : https://www.nytimes.com/2016/04/10/opinion/sunday/what-i-learned-from-tickling-apes.html

Un projet intéressant est celui de Génération What (initiée en particulier par Anne Muxel) qui tente de dresser le portrait de la jeunesse française (lancée en 2013), européenne et même africaine en ce moment : Generation What? – La grande enquête sur les 18-34 ans dans toute l’Eu… generation-what.francetv.fr  

Article sur le management intergénérationnel (site du Centre de Ressources en Économie Gestion CREG) : https://creg.ac-versailles.fr/le-management-intergenerationnel-partie-1

Rapport INJEP 2017 sur : Le(s) rapport(s) des jeunes au travail – Revue de littérature (2006-2016) : http://injep.fr/publication/les-rapports-des-jeunes-au-travail/

Références

  • Acharya, S., & Shukla, S. (2012). Mirror neurons: Enigma of the metaphysical modular brain. Journal of Natural Science, Biology, and Medicine, 3(2), 118–124. 
  • Alter N. (2009). Donner et prendre. La coopération en entreprise. La Découverte.
  • Bandura, A. (1971) Social Learning Theory. General Learning Press, New York.
  • Caillas, E., & Jacquet, S. (2017). Comment travailler en 2020 ? Du management intergénérationnel à la nécessité d’identifier de nouvelles compétences. Centre de Ressources en Économie Gestion CREG.
  • Casoinic, D. A. (2016). Comment se perçoivent les jeunes générations? Comment sont-elles perçues? Dépasser les stéréotypes, chercher à mieux connaître les aspirations et valeurs des générations Y et Z, afin de les mettre en position de réussir, apparaît essentiel. Economie et Management, 160, 29–36.
  • Cohen, A. (2016). Are they among us? A conceptual framework of the relationship between the dark triad personality and counterproductive work behaviors (CWBs). Human Resource Management Review, 26, 69–85.
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Appuyons sur le frein et reprenons le volant !

Et si nous décidions de mettre en mode « ON »???? notre circuit décisionnel ? ????????????

Quand le rationnel, les faits établis, ne suffisent plus…

Quand les émotions débordent à en pirater notre cerveau ! Alors que faire ? Pas de solution miracle comme vous l’imaginez…

Non ! Seulement des pratiques de mise à distance, de confrontation des opinions et puis se donner du TEMPS pour reprendre une nécessaire REFLEXION (oui un mot tellement galvaudé !). Écouter et comprendre ses propres émotions pour ensuite les dépasser. Entendre et analyser les émotions de celles et ceux qui interviennent dans le débat pour les intégrer dans votre réflexion. Reprendre les faits et les références, les sources, des différents points de vue. Et enfin, décider non pas infailliblement mais plus honnêtement et plus « librement » !

La liberté est l’intelligence de la nécessité (cf. Hegel)

Et oui, notre « LIBERTÉ » ne peut s’exprimer à notre niveau individuel que par une autonomie décisionnelle.

Réappropriions-nous le TEMPS et optons pour la REFLEXION…!! #

♻️« Alors appuyons sur le frein et reprenons le volant ! »♻️

https://lnkd.in/es98tae

Sustainability ClimateChange Brake

“Leadership is about co-creating common good”

☀️“Leadership is about co-creating common good.”☀️????????

“Le leadership c’est de co-créer un bien commun”

Dans une étude très récente, basée sur des expérimentations à Paris auprès de 400 étudiants, Ahmad et Loch (2019) ont observé l’émergence d’un leadership du point de vue des membres d’un groupe : quand le souhaitent-ils et quand en bénéficient-ils ? Cette étude permet de comprendre que les problèmes de coordination et les conflits d’intérêts, sont à la base de la demande de leadership.

Il est d’autant plus précieux que ces problèmes sont importants. La prise de décision au niveau individuel n’apporte pas d’actions mutuelles bénéfiques, et la punition déclenche des spirales de représailles qui détruisent la coopération au lieu de la soutenir. Outre l’humilité et la bienveillance, on comprend donc que les qualités requises, pour un leadership soutenu par ses membres, sont des soft skills tels que : reconnaître les conflits d’intérêts, comprendre suffisamment les tâches et les liens au sein du groupe pour pouvoir éviter des défaillances et des conflits, comprendre où l’intérêt commun du groupe se situe, comprendre les personnes pour évaluer celles capables d’agression ou celles acceptant les compromis ☀️

Le leadership a même été requis dans des expérimentations où il était inutile. Ceci est cohérent avec l’argument évolutif selon lequel la demande de leadership est une adaptation, c’est-à-dire un mécanisme cognitif qui peut être activé automatiquement aussi dans des situations qui ne ressemblent pas aux défis de coordination et de coopération. Par contre, le leader dans les expériences a toujours agi dans l’intérêt des membres de l’équipe, et la réalité professionnelle est parfois différente…

Référence:

Ahmad, M. G., & Loch, C. (2019). What do the followers want?: The core functions of leadership. The Leadership Quarterly, S1048984318303990.

DISC, MBTI et autres horoscopes en tout genre…

Messages postés suite à un article publié sur LinkedIn par Philippe LAFAIX au sujet de :

Duperie et danger des formations commerciales au profilage des clients

https://www.linkedin.com/pulse/duperie-et-danger-des-formations-commerciales-au-profilage-lafaix/

–> Bonjour Philippe, je suis en phase avec votre analyse. Ce problème est très présent depuis plusieurs années aux USA où les recrutements passent par ce type de tests (MBTI, NEO-PIR, etc…) et aboutissent à des catastrophes personnelles et organisationnelles. 

Ainsi avec ces test, les différents services s’attendent à ce que leurs membres soient principalement de couleur bleue et rouge, de sorte que les verts et les jaunes sont plutôt considérés comme des valeurs aberrantes, bizarres, et moins souhaitables. La partie “moins souhaitable” n’est jamais explicitement énoncée, quoique… mais est fortement insinuée par tous les participants.

Malgré un rappel de sur le mélange des couleurs, toutes les activités des ateliers sont conçus pour généraliser les couleurs individuelles. “Comment identifier une personne verte par ses indices verbaux, son environnement et son langage corporel”. Dénigrement des autres couleurs, et généralisation…

“Oh, vous êtes vert comme une personne des ressources humaines” et “le chef des Ventes doit être rouge écarlate. Les personnes jaunes adorent s’amuser et auront du mal à lire un e-mail de travail détaillé, important et sérieux”. Les discussions peuvent aboutir à la définition du type de voiture qu’une couleur conduirait, au type de vêtements qu’elles porteraient et à leur niveau d’organisation.

Ces exercices ne semblent être que des tentatives pour résoudre les “problèmes des employés”… “Oh, tu es trop bleu, tu as besoin de te socialiser davantage. Vert, vous devez augmenter votre énergie rouge et lancer davantage de défis”.

Tout comme pour les “évaluations de performance annuelles”, cela crée un espace pour dénigrer “les défauts” et “différences de personnalité mineures” au lieu d’encourager une véritable tolérance, une cohésion et un team spirit. Regardons mieux les intelligences collectives et émotionnelles ! Merci pour cet article.

SUITE…

Merci pour ce long message Vous décrivez des dérives très inquiétantes. C’est en définitive tout le problème des modèles. Regardez les effets dévastateurs des modèles techniques sur les marchés financiers. Sciences sans consciences… vous connaissez la suite !

Je ne pense pas qu’un professionnel sensé vous dise qu’un recrutement doit être basé sur un profil DISC. Par contre ce profil peut permettre de clarifier ou d’approfondir une candidature. C’est une nuance importante. Si dérive il y a, ce ne sont pas celles de l’outil, mais de l’ouvrier…

Thierry OLIVIER oui mais il reste une non validation scientifique de ces différents outils. Aujourd’hui, les modèles de personnalité reconnus sont le Big5 et HEXACO.

David MUSSEAU bien que les neurosciences aient fait beaucoup de progrès, et qu’il soit aujourd’hui possible d’expliquer biologiquement des émotions, des réactions, permettez moi d’être encore un peu rêveur et de penser que l’être humain n’est pas que scientifique… Il est paradoxal de critiquer un outil parce qu’il met dans des cases et de réclamer d’une certaine façon la rigueur mathématique pour l’évaluer… J’utilise la méthode disc depuis 17 ans. Je suis de formation scientifique et au debut, j’étais très sceptique. Force est de constater, avec l’expérience, que l’outil DISC apporte quand même un éclairage très pertinent dans beaucoup de cas.

David MUSSEAU, en ce qui concerne le MBTI, The Myers-Briggs Company qui en détient les droits et assure entre autres la formation des praticiens et praticiennes dans le monde, déconseille vivement l’utilisation de ce questionnaire psychométrique en phase de recrutement. De nombreux articles sur le MBTI et sur la manière de l’utiliser efficacement au sein des organisations sur la page linkedin de The Myers-Briggs Company

Bonjour Laurent, il faut prendre ces outils avec mesure et d’autant plus que certains ont une validité scientifique faible ou inexistante. Je me rappelle l’article d’Adam Grant, psychosociologue sur le sujet : https://www.psychologytoday.com/us/blog/give-and-take/201309/goodbye-mbti-the-fad-won-t-die Aussi, la question de la simulation du candidat doit être abordée. La falsification est définie “comme la tendance à se présenter délibérément de manière plus positive que ce qui est exact afin de répondre aux exigences perçues de la situation de test” (1). Une étude avait révélé de fausses réponses pour un quart à la moitié des participants (2). Certaines contre-mesures à la simulation proposées sont des tests et re-tests de relance, pour vérifier si la personne est cohérente dans ses réponses, ou poser des questions qui nécessitent des réponses rapides. Toutefois, ces mesures entraînent des résultats moins fiables et moins valides, car certains outils utilisés pour détecter la simulation ne fonctionnent pas bien (3).

1. Jinyan Fan, Dingguo Gao, Sarah A. Carroll, et. al., Testing the Efficacy of a New Procedure for Reducing Faking on Personality Tests Within Selection Contexts, American Journal of Applied Psychology 1, 2 (2012). 2. R. L. Griffith, et al, Do Applicants Fake? An Examination of the Frequency of Applicant Faking Behavior, 36 Personnel Review, 341 (2007). 3. Mitchell H. Peterson, Richard L. Griffith, Joshua A. Isaacson, et. al., Applicant Faking, Social Desirability, and the Prediction of Counterproductive Work Behaviors, 24 Human Performance 270, 286 (2011). 

Bonjour Thierry, l’usage des traits de personnalité est interessant en tant que construit pour des variables de contrôle dans des études. Il ne s’agit pas de placer dans des cases mais de contrôler qu’un comportement ou une hypothèse est plus ou moins fortement corrélée avec ces traits (Big Five ou HEXACO principalement). Aussi, mon post était un témoignage sur les pratiques de coaches et leurs implications. Bonne journée. La vie est belle !

Bonjour David et merci de poursuivre la conversation sur ce sujet. Dans l’article que vous citez il m’apparait dès les premières lignes qu’Adam Grant fait étonnamment une confusion entre un questionnaire qui porte sur les TRAITS de la personnalité et celui, comme le MBTI, qui porte sur le TYPE de personnalité: “…my score means that I’m MORE introverted than extraverted….”. Je renvoie ici le lecteur vers l’article Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Personnalité pour une première approche des différences entre ces deux types de questionnaire. Le MBTI parle de préférences comportementales. La notion de préférence a son importance car elle introduit que chaque individu est en mesure d’utiliser les 8 préférences comportementales mais que 4 de ces préférences (1 par dimension) sont utilisées de manière préférentielle et spontanée, à la manière d’heuristiques, de micro-programmes. Enfin, il faut également intégrer qu’il faut un protocole particulier pour découvrir son type de personnalité MBTI auxquels les pseudos questionnaire MBTI sur le web ne donnent pas accès:  1) Répondre au questionnaire pour faire ressortir un TYPE APPARENT   2) Réaliser un entretien avec un praticien pour notamment valider son type (TYPE VALIDÉ). (modifié)

Merci Laurent pour cet ajout, et je connais bien le MBTI qui n’est en rien un outil scientifique mais un test qui génère beaucoup d’argent. Le type de personnalité Jungien auquel se rattache le MBTI n’est pas considéré comme scientifique, il manque des données collectées. La recherche a révélé que le MBTI ne prédit pas le comportement de manière cohérente, ni psychométriquement, de plus, la façon dont il est construit est assez étrange (Riggio, 2018) Robert Hogan (2007), a considéré le MBTI comme “un peu plus qu’un biscuit de fortune chinois” dans son livre. Aussi, David J. Pittenger (1993), professeur adjoint en recherche sur le MBTI à l’Université de l’Indiana au début des années 90, a déclaré catégoriquement qu’ “il n’y a aucune preuve évidente qu’il existe 16 catégories uniques dans lesquelles toutes les personnes peuvent être classées”. Le MBTI c’est l’effet Barnum car lorsqu’on lit les descriptions de base, elles sont toutes rédigées de manière positive. Si vous écrivez quelque chose d’aussi général, cela s’applique à tout le monde. Tout a l’air juste, tout est positif et si générique que les gens disent : “Whaouhhh !! c’est un miracle, cela s’applique totalement à moi”. En gros, ce sont des horoscopes… (modifié)

«(…) Sur une période de test de 5 semaines, 50% des participants ont reçu une classification différente sur une ou plusieurs des échelles (MBTI)” (Pittenger, 2005, p. 214) Un trait évident que le MBTI a en commun avec les horoscopes est sa tendance à décrire chaque type de personnalité en utilisant uniquement des mots positifs. Les horoscopes sont aussi populaires, en partie, parce qu’ils disent presque toujours aux gens ce qu’ils veulent, en utilisant des expressions que la plupart des gens croient vraies, comme : “vous avez beaucoup de potentiels inutilisés”. Ils sont aussi populaires parce que ils sont présentés comme étant personnalisés en fonction du signe de la personne. C’est ce que l’on appelle l’effet Forer, d’après le psychologue Bertram Forer qui, en 1948, a soumis un test de personnalité à ses étudiants, puis à chacun une analyse soi-disant personnalisée. Les étudiants qui ont été impressionnés ont attribué aux analyses une précision moyenne de 85%, et ce n’est qu’alors que Forer a révélé que chacun avait reçu un rapport générique identique. La conviction qu’un rapport est personnalisé pour nous tend à améliorer notre perception de l’exactitude du rapport.

– Hogan, R. (2007). Personality and the fate of organizations. Mahwah, NJ, US: Lawrence Erlbaum Associates Publishers. – Pittenger, D. J., & College, M. (1993). The Utility of the Myers-Briggs Type Indicator. Review of Educational Research, 63(4), 467–488. – Pittenger, D. J. (2005). Cautionary comments regarding the Myers-Briggs Type Indicator. Consulting Psychology Journal: Practice and Research, 57(3), 210–221. – Riggio, R. E. (2018). What’s Wrong With Leadership?: Improving Leadership Research and Practice. – Stein, R., & Swan, A. B. (2019). Evaluating the validity of Myers-Briggs Type Indicator theory: A teaching tool and window into intuitive psychology. Social and Personality Psychology Compass, 13(2), e12434.

Laurent TELLOTTE merci pour vos éclairages. C’est assurément le sujet. Utiliser les outils à mauvais escient.

David MUSSEAUmerciinfiniment pour voséclairages et la documentation de vosréponses. C’estpassionnant !

Bonjour David MUSSEAU. Je salue votre esprit critique et votre volonté de porter à la connaissance de nos lecteurs des éléments de connaissance sur les biais cognitifs. Mon dernier commentaire visait à vous alerter sur une possible dérive démagogique de votre argumentaire qui à mon sens aurait été contre-productive. On pourrait discuter longuement sur le modèle économique de The Myers-Briggs Company et je crois que nous conviendrions finalement qu’un point important serait que les données issues des millions de réponses aux questionnaires et des recherches effectuées par The Myers-Briggs Company soient accessibles à l’ensemble de la communauté de recherche. Comme beaucoup d’autres modèles, outils ou théories le MBTI fait aujourd’hui l’objet d’expérimentations en imagerie médicale et nul doute que ces expérimentations apporteront des données pracieuse’s pour affiner ces outils.

Bonjour Laurent, le souci du MBTI n’est pas tant l’accès aux données, mais plutôt ce qu’on appelle la validité psychométrique du test. Je vous invite à lire en particulier les travaux de Pittenger (1993, 2005). Les procédures d’échelle ipsative et dichotomique, telles que celles utilisées par le MBTI, présentent plusieurs inconvénients et limitent la capacité de faire des prédictions raisonnables du comportement d’une personne à l’aide de la formule du type à quatre lettres. En règle générale, l’utilisation de scores dichotomiques réduit le pouvoir prédictif d’une échelle continue (Hunter et Schmidt, 1990) et peut considérablement augmenter le taux d’erreurs de type I (Maxwell et Delaney, 1993).  Le souci, je le rappelle encore ici, est l’utilisation et la recommandation d’utilisation ce ces tests pour les organisations car ils n’apportent pas d’éléments de compréhension d’un individu : “little more than an elaborate Chinese fortune cookie” (Hogan, 2007, p. 28) et qu’ils sont aussi souvent dispensés par des personnes sans aucune formation en psychologie. Bref, mon conseil est de ne pas perdre son temps avec cela, il y a tant à faire dans les organisations pour retrouver la confiance par exemple, de la justice, et de l’authenticité

Redonner confiance aux membres de l’organisation pour performer et avancer ensemble…

☀️☀️”La responsabilité première d’un dirigeant est de définir la réalité. La dernière consiste à dire merci. Entre les deux, le dirigeant doit devenir un serviteur et un débiteur. Cela résume l’évolution d’un leader astucieux”
(Max De Pree (1987, p. 11) ☀️☀️
“The first responsibility of a leader is to define reality. The last is to say thank you. In between the two, the leader must become a servant and a debtor. That sums up the progress of an artful leader.”
De nombreuses recherches soutiennent fortement le point de vue que les superviseurs ont de bonnes raisons de faire CONFIANCE à leurs employés. Se sentir digne de confiance, peut aider les employés à se sentir mieux dans leur peau et en tant que membre de l’organisation (Lau et al., 2014). Cela peut également les amener à se sentir plus responsables de leur travail, en leur donnant un sentiment d’appartenance à leur travail (Salamon & Robinson, 2008). Dans certaines circonstances, ces réactions peuvent aussi améliorer les performances des employés (Brower et al., 2009; Salamon & Robinson, 2008; Lau et al., 2014). En fin de compte, l’objectif est de cultiver la confiance en établissant une réalité, une stratégie claire, en donnant aux gens ce dont ils ont besoin pour la mener à bien et en entretenant cela dans le temps. Il ne s’agit pas de complaisance envers les employés ou d’attendre moins de leur part. Les entreprises très confiantes considèrent les gens responsables, sans pour autant les micro-gérer.

Emotions positives, coopération et créativité !

☀️????????????Les émotions positives de joie, d’intérêt, de satisfaction, de fierté et d’amour semblent avoir un effet dynamique et contaminant…☀️????????????
Elles élargissent la gamme des pensées et des actions qui nous viennent à l’esprit (broaden-and-build theory, Fredrickson, 1998, 2001).
La JOIE va entraîner l’envie de jouer, de repousser les limites et d’être créatif. Ces besoins se manifestent non seulement dans les comportements sociaux et physiques, mais également dans les comportements intellectuels et artistiques. L’INTERET peut permettre d’explorer de nouvelles informations et expériences. La SATISFACTION permet de savourer les circonstances de la vie actuelle et de les intégrer à de nouvelles conceptions de soi et du monde. La FIERTE suscite l’envie de partager avec d’autres et d’envisager des réalisations encore plus ambitieuses. L’AMOUR offre d’explorer et savourer des expériences avec des êtres chers.
Contrairement aux émotions négatives, qui apportent des avantages adaptatifs directs et immédiats dans des situations qui menacent la survie, les émotions positives comportent des AVANTAGES ADAPTATIFS indirects et à long terme. Elles génèrent des  ressources personnelles durables, qui constituent des réserves pour gérer les menaces futures ☀️

 

????????????☀️Comme Darwin a commencé à le démontrer, “finalement, les agresseurs se détruisent toujours, laissant la place à ceux qui savent coopérer et s’entendre. La vie est beaucoup moins une lutte compétitive pour la survie que le triomphe de la coopération et de la créativité”. ????????????☀️

Fritjof Capra (1997, p. 243) dans le “Réseau de la vie : Une nouvelle compréhension scientifique des systèmes vivants.

As Darwin started to demonstrate, “in the end the aggressors always destroy themselves, making way for others who know how to cooperate and get along. Life is much less a competitive struggle for survival than the triumph of cooperation and creativity,”​ ​

Fritjof Capra​ ​(1997, p. 243) in The Web of Life: A New Scientific Understanding of Living Systems. Anchor Books.

WebofLife Creativity Cooperation Relationships EmotionalIntelligenceNeuroleadership